« À la mémoire » : le chant intime des blessés

Avec « À la mémoire », Yvard signe l’un de ses titres les plus personnels et les plus poignants. Écrite et composée par l’artiste lui-même, cette chanson est un hommage vibrant à toutes celles et ceux que la guerre, le service ou le devoir ont brisés, blessés, meurtris – dans leur corps comme dans leur âme.

Ancien gendarme grièvement blessé à plusieurs reprises, Yvard connaît de l’intérieur ce que signifie être mis à terre, perdre une partie de soi, et devoir se reconstruire. « À la mémoire » n’est pas une lamentation, c’est un chant de fraternité, de dignité et de fidélité. Un chant pour tenir.

« À la mémoire de ceux qu’on n’voit plus,

Qui restent vivants dans nos silences.

À la mémoire de ceux qu’on n’dit plus,

Mais qui cognent encore dans nos consciences. »

Ce morceau résonne comme un cri contenu, une prière adressée à ses frères d’armes, à ceux qui sont tombés et à ceux qui restent, souvent invisibles, souvent oubliés. Il évoque aussi la douleur sourde, celle qu’on porte sans l’exprimer, mais qu’une voix, une guitare, une chanson peuvent soudain faire surgir.

« Les médailles sont froides, les blessures profondes,

Mais l’honneur, lui, reste chaud sous la peau.

Ce n’est pas un adieu, ce n’est pas une tombe,

C’est un chant pour tenir le flambeau. »

Interprétée pour la première fois en avril 2025 sur la scène de la Salle Pleyel, lors du concert Sentinelles d’un soir organisé par le Gouverneur militaire de Paris, la chanson a bouleversé la salle. Elle est aujourd’hui un repère dans le répertoire d'yvard : celui d’un artiste debout, marqué, mais vivant. Et qui chante, pour ne pas oublier.

🎥 Découvrez ci-dessous un extrait vidéo de l’interprétation live à la Salle Pleyel.